La résiliation
d’une assurance, d’autant plus lorsqu'elle est professionnelle, est toujours
délicate. Une assurance professionnelle, qu'elle concerne uniquement
l’assurance des locaux ou qu'elle soit multirisques, peut être résiliée à
certaines conditions par l’assuré comme par l’assureur.
Bien entendu, la résiliation d'une assurance professionnelle peut survenir à
échéance du contrat si celui-ci ne satisfait plus aux besoins de l’assuré. Pour
cela, il suffit de respecter un préavis de deux mois. Une lettre envoyée en
recommandé avec avis de réception à l’assureur au plus tard deux mois avant la
fin du contrat mettra fin à ceux-ci. Certains évènements survenant dans
l’activité peuvent aussi inciter à résilier assurance professionnelle alors que
le contrat n’est pas arrivé à échéance. Cela est possible dans certains
contextes. En présence de départ à la retraite, de changement de domiciliation
de l’entreprise, mais également de cessation d’activité ou de redressement
judiciaire, le contrat peut être rompu à l’initiative de l’assuré. Et ce, dans
la mesure où ce changement de statut modifie le risque assuré auparavant. Pour
être valable, l’assuré doit envoyer une lettre recommandée avec accusé de
réception dans les trois mois qui suivent le changement notable de l’activité.
La résiliation de l’assurance prendra alors effet un mois après la réception de
la notification auprès de l’assureur. Autre paramètre pouvant justifier une
rupture de contrat anticipé de la part de l’assuré, une modification imposée
par l’assureur. Lorsque la cotisation ou la franchise sont revues à la hausse
par l’assureur, ou lorsque l’assureur résilie un autre contrat suite à un
sinistre. Dans ce cas, l’assuré doit envoyer sa demande de résiliation dans le
mois suivant la modification liée à ces contrats. Cette rupture de contrat sera
effective un mois après la réception de la lettre par l’assureur.
De son côté, l’assureur peut aussi décider de rompre un contrat de manière
anticipée. Suite à une aggravation des risques encourus, d’un sinistre, de
non-paiements de cotisations, de fraude dans la désignation des biens et des
activités assurés ou suite une mise en liquidation de la société. Il est
important de préciser que la loi Chatel, qui a modifié la reconduction
automatique des contrats, n’entre pas en ligne de compte dans le domaine de
l’assurance professionnelle.